Radio Al Manar

Les gazettes italiennes ont titré ce matin : «  Il paso d’addio, un paese da salvare… ciao Il cavalière Silvio Berlusconi. » Le président du Conseil italien a bel bien annoncé qu’ il allait démissionner après l’adoption des mesures draconiennes à mettre en place par l’ Italie , mesures demandées par l’Union Européenne.

C’est une page politique qui se tourne dans la péninsule avec le retrait annoncé de Il Cavaliere en personne…

Pour rappel, Silvio Berlusconi jette l’éponge après avoir constaté et pris acte qu’il ne disposait plus de majorité absolue suffisante au Parlement lors du vote de ce mardi 8 novembre 2011 du bilan de l’Etat italien version 2010.

En effet , Berlusconi n’ a recueilli que 308 voix pour et a du constaté amèrement la défection de 8 parlementaires de son bord politique ç.à.d ou de son propre parti politique et /ou de sa coalition gouvernementale .

Allez savoir les noms des vilains traîtres à la cause de Il Cavaliere … on l’ a vu sur les bancs du Parlement, Silvio Berlusconi en train de griffonner quelques noms d’hypothétiques proches qui lui ont faussé compagnie… Silvio Berlusconi a la dent dure, la rancune tenace, et surtout de la mémoire d’éléphant, il saura se souvenir au cas où il ressuscitait politiquement.

Une fois Il Cavaliere parti, le Président de la république italienne , Giorgio Napolitano, en vertu de ses prérogatives constitutionnelles ç.à.d d’ arbitre du jeu politique péninsulaire, consultera tous les leaders des partis politiques pour former un nouveau gouvernement, ç.à.d le Conseil italien sans Silvio Berlusconi.

Il Cavaliere quoique k.o politiquement, ne s’avoue pas encore vaincu et a une autre lecture du futur de l’ Italie et de son propre avenir politique : il plaide avec force pour la tenue au plus vite , au premier trimestre de 2012 par exemple, des élections législatives anticipées…

Dur, dur, cette sortie… de Silvio Berlusconi, lorsque, sous le coup de 16h30 hier mardi, le Président du Parlement Italien, ex-fidèle des fidèles et aujourd’hui ennemi juré d’Il Cavaliere a annoncé les résultats du vote à la chambre 308 pour sur 630 votants alors que la majorité absolue requise et de 316 voix. Jian Franco Fini a fini par ulcérer Silvio Berlusconi, mais détail très significatif c’est Umberto Bossi et les siens de la ligue du nord qui ont coupé le lien ombilical avec Il Cavaliere et ont débranché la prise du gouvernement Berlusconi.

En conclusion, les vrais péchés qui ont perdu Il Cavaliere

1. Son coté glamour : il aime les femmes ce n’est pas un défaut… Il aime les très jeunes filles, ça choque… A la villa Arçore, il aimait organiser les orgies sexuelles… Ruby, 17 ans, mineure d’âge, est passée par là, en 2010. A cause de ces frasques sexuelles, la très puritaine Michelle Obama, ne fait plus la bise à Berlusconi.

2. Son côté affairiste : la collision d’intérêt car Berlusconi est à la fois homme politique et homme d’affaires multiple. Il est omniprésent dans les médias audiovisuels, la presse écrite. Il a la haute main sur la chaîne privée Media 7 et comme premier ministre il a la haute main sur la Raï… Les deux chaînes totalisant 90% de l’offre télévisuelle : c’est un quasi monopole. Mais, hors d’Italie, son image est fort écorchée.

3. Son coté trouble avec des liaisons dangereuses : pour accéder au pouvoir, Berlusconi s’est allié avec le parti post-fasciste MSI qui deviendra alliance nationale, mais jadis, héritier des dogmes mussoliniens, c'est-à-dire fascistes… On prête à Silvio Berlusconi quelques liaisons avec les milieux, càd, la structure mafieuse en générale et cosa nostra en particulier. En juin 2010, un proche à lui, le sénateur Marcello Dell’Utri, lien entre l’organisation mafieuse et Berlusconi, est condamné pour une peine d’emprisonnement de 7 ans.

4. Son côté menaçant : il a dit, il veut mourir politiquement au parlement et qu’il veut regarder droit dans les yeux ceux qui essaieraient de le trahir…

Ah… Sale temps pour Silvio Berlusconi, car après l’agenda politique, il a un agenda judiciaire assez chargé… Mais, Silvio Berlusconi est un survivor et à la baraka.