LÉGISLATIVES 2011 ABDELILLAH BENKIRANE REÇU PAR LE SOUVERAIN

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LÉGISLATIVES 2011 ABDELILLAH BENKIRANE REÇU PAR LE SOUVERAIN                 

Abdelillah Benkirane sera reçu par le Souverain à Midelt, ville choisie pour le lancement de la campagne de solidarité pour cette année. C’est à l’issue de cette audience qu’on saura s’il est nommé chef de gouvernement. C’est à partir de ce moment aussi qu’il entamera les tractations avec les partis politiques pour former le prochain gouvernement.
Sans attendre ce moment, Abdelillah Benkirane, secrétaire général du PJD, s’est prononcé sur la nature de ses alliances. Ainsi, il a donné la priorité à la Koutla, c’est-à-dire l’Istiqlal, l’USFP et le PPS. Officiellement, ces trois partis veulent négocier avec lui en étant groupé. Une manière d’augmenter les chances en leur faveur. D’ailleurs, ils se sont réunis samedi dans la soirée, mais sans arriver à un accord clair. Visiblement chacun fera cavalier seul. En effet, dès l’annonce de la victoire du PJD samedi, Abbas El Fassi a fait part du désir de l’Istiqlal de faire partie du prochain gouvernement. En agissant ainsi, il a réduit la pression sur le PJD. En effet, la négociation avec l’USFP sera plus facilitée. Et Abdelouahad Radi devra discuter avec Benkirane sans lui mettre le couteau sous la gorge. Il voudra revenir vers le Conseil national, le Parlement du parti, pour débattre de cette question, ce qui risque de prendre du temps. Car, si l’USFP veut augmenter les enchères, le PJD pourra se tourner vers le Mouvement populaire. Des responsables de ce parti ont pris conscience que le G8 était une aventure. Ils crient haut et fort que cette expérience n’était pas concluante. 
Au PPS, les choses ne sont pas non plus faciles. Le débat sur la participation dans un gouvernement conduit par le PJD fait apparaître deux courants. L’un s’y oppose, selon des considérations idéologiques. L’autre n’y voit aucun inconvénient, vu le contexte politique, et les slogans du PJD comme la lutte contre la corruption et contre l’économie de rente exigent de l’accompagner dans cette aventure.
En tout cas, le prochain gouvernement sera ramassé. D’abord, il sera composé essentiellement de 3 partis. Arithmétiquement 107 sièges du PJD+60 de l’Istiqlal+39 de l’USFP donnent 206 sièges, soit au-delà de la majorité+1, fixée à 198 sièges. Même si on remplace l’USFP par le MP, la coalition dépassera ce seuil. En tout cas, avec trois partis, le gouvernement sera plus fort et homogène. Même les discussions pour élaborer le programme gouvernemental seront facilitées.
Le prochain exécutif sera également ramassé au niveau de sa composition. Le nombre de ministères sera réduit de moitié, mais renforcé par des secrétaires d’Etat qui n’assistent pas au Conseil des ministres. Abdelillah Benkirane a toutefois précisé qu’il n’était pas contre les technocrates. «Si un élément est reconnu par tout le monde pour son expertise, nous serons prêt à le cautionner mais sans le repeindre politiquement», a-t-il rappelé. Une allusion pour certains ministres de souveraineté ? C’est trop tôt pour l’affirmer. 
Dans son deal avec le PJD, Abbas El Fassi attend un retour d’ascenseur. La rapidité de sa déclaration de participer au gouvernement n’est pas innocente. L’Istiqlal obtiendra la présidence du Parlement. En effet, il est difficile pour le PJD d’avoir les deux postes: le chef de gouvernement et le président de la Chambre des représentants. Dans l’hypothèse où le perchoir est accordé à l’Istiqlal, qui choisir? Trois noms circulent déjà. Yasmina Baddou pourrait faire l’affaire. Elle a été ministre deux fois et trois fois députée d’une circonscription locale. Elle est également membre du bureau exécutif de l’Istiqlal. Karim Ghellab est également en piste. L’homme a été ministre et deux fois député. Avec la nouvelle Constitution, le Parlement aura besoin d’être redynamisé. Plusieurs lois organiques doivent être adoptées. L’autre nom est Nourredine Mediane, député depuis plusieurs législatures, il connaît les rouages du Parlement pour avoir été notamment vice-président. Il est également membre du bureau exécutif.
 
 
Parlement: Bataille pour la présidence
 
 
Toujours sur le registre du Parlement, un autre scénario n’est pas à exclure: confier la présidence de la Chambre des représentants à l’USFP. Habib El Malki bataille pour cette fonction prestigieuse. Et pour cause, c’est le deuxième poste d’importance dans la hiérarchie de l’Etat après le Souverain. 
Le RNI, par la voix de son président, a annoncé la couleur dès samedi dernier: son parti campera dans l’opposition. 
Une position contestée par certains responsables de la formation. Ils reprochent à Salaheddine Mezouar d’avoir pris une telle décision sans revenir vers les instances du RNI. D’ailleurs, une réunion de son bureau exécutif aura lieu aujourd’hui. Objectif: évaluation des résultats du parti et trancher sur la conduite à suivre dans la formation du gouvernement. 
D’autant que certains veulent s’embarquer dans la nouvelle majorité. Car, depuis sa création, le RNI a toujours été au gouvernement. C’est la première fois qu’il expérimente l’opposition. Un apprentissage difficile.
Le PAM se positionne également dans l’opposition. Un communiqué de presse a été publié dans ce sens dimanche. En remportant 47 sièges, il s’est défait de l’étiquette de parti de l’Administration qui lui colle à la peau.

 

 

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