Le gouvernement Benkirane sera composé de 25 à 30 ministres, au lieu de 15 ministres comme annoncé auparavant par le PJD, "afin de rationaliser les dépenses et prévenir la dilapidation des fonds publics". Des informations non officielles filtrent déjà sur les futurs ministres.
Lors d’une conférence de presse tenue lundi à Rabat au siège du PJD, Abdelilah Benkirane a estimé que quelques ministères de plus ne pèseraient pas lourd sur le budget d’Etat, et que les quatre partis qui formeront le futur gouvernement se sont mis d’accord pour que le ministère des Finances soit dirigé par le PJD.
Abdelilah Benkirane a également confirmé les rumeurs attribuant le ministère de l’Intérieur au secrétaire général du Mouvement Populaire Mohand Laenser, avant de se rétracter en déclarant que rien n’était encore décidé. Seul le ministre des Habous et des affaires islamiques sera désigné par le Roi, la politique religieuse étant de son ressort, a expliqué Benkirane qui doit présenter une liste comportant tous les ministres, au Souverain dans le prochains jours.
Le Mouvement 20 février avec lequel Benkirane aurait eu plusieurs contacts, serait prêt à marquer une trêve de trois mois, affirme le chef du gouvernement, qui s’insurge sur les slogans proférés lors de récentes manifestations l’appelant à dégager.
Les candidats en lisse pour la présidence du parlement seraient les istiqlaliens Karim Ghellab, actuel ministre des transports, le chef du MP, Mohand Laenser, et Bouâmar Taghouan. Le PJD n’a pas dit son dernier mot puisqu’on parle aussi de Saâdine El Othmani.
Le PJD, l’Istiqlal, le Mouvement Populaire et le parti du Progrès et du Socialisme réunis lundi disposent de 220 sièges au parlement, en plus de six sièges appartenant à des partis du centre. Les luttes intestines devraient déboucher sur la formation d’un gouvernement constitué de partis politiques aux idéologies divergentes.