Oussama Betro
Candidat à la célébrité et ancien participant à l'émission "X Factor", Oussama Betro nous a parlé du début de sa carrière et de l'état des arts en Libye.
L'artiste libyen Oussama Betro fait de la musique depuis ses premières années de scolarité, dans des groupes et lors de festivals. Il a également été membre d'instituts de soutien aux jeunes Libyens, notamment Bait Alshabab (Maison des jeunes), le Forum des arts et de la culture, et le groupe Alma'louf Walmouashahat.
Ce chanteur a également participé à des festivals artistiques en Libye. En 2002, il est arrivé deuxième au concours tunisien "Talents du Maghreb". En 2007, il a fini troisième sur 70 concurrents au concours "Elixir du succès" (X Factor Rotana), qui a marqué le début de son périple artistique dans le monde arabe.
Betro a pris le temps de parler en détail avec Magharebia de ses différentes expériences.
Quand a réellement débuté votre carrière artistique ?
Oussama Betro : Je considère le temps que j'ai passé à X Factor Rotana comme le véritable début de ma carrière artistique, notamment après ma troisième place. Cela m'a ouvert la porte du professionnalisme et m'a encouragé à travailler pour être connu dans le monde arabe. J'ai réalisé un vidéo clip en Italie, qui a été parrainé par l'émission maroco-italienne "Ashraf Gaia Star", et a été diffusé sur plusieurs chaînes arabes. J'ai également enregistré un album de dix chansons avec des mélodies de Libye, du Liban, d'Egypte et du Golfe pour attirer le monde arabe.
Comment en êtes-vous venu à participer à l'émission "X Factor" ?
Betro : J'ai appris que l'équipe de l'émission se trouvait en Tunisie, notamment les artistes Khalid Sheikh, Anouchka et Michel Elefteriades. J'ai alors décidé de passer une audition, et grâce à Dieu, j'ai été l'un des douze candidats retenus sur 70.
Pourquoi ne pas avoir passé cette audition en Libye ?
Betro : Parce que l'équipe de l'émission ne s'est pas rendue en Libye, et j'ai dû attendre qu'elle vienne en Tunisie. Je ne voulais pas rater une occasion que je considérais comme importante pour ma carrière, et pour parvenir à la célébrité dans le monde arabe.
Les jeunes Libyens regardent-ils ces concours de recherche de talents ?
Betro : Bien sûr, surtout lorsqu'un Libyen les représente lors du concours. La majorité des voix que j'ai obtenues venaient de Libyens, en plus de celles de fans dans les autres pays arabes qui aimaient ma voix et croyaient en mes talents artistiques. Concernant les reality shows, les Libyens suivent de près plusieurs émissions auxquelles participent des Libyens, comme la Star Academy Maghreb sur Nessma TV, qui a attiré un grand public en Libye.
De quoi a besoin un artiste libyen pour parvenir à la réputation internationale ?
Betro : Je pense que le manque de sociétés de production en Libye pour parrainer de jeunes artistes est la principale difficulté pour les artistes libyens, qui ne peuvent parvenir seuls à la célébrité. De plus, les autres sociétés arabes ont préféré des candidates, essentiellement pour attirer un public arabe, ce qui constitue un problème que connaissent à la fois les artistes et les publics arabes.
Je crois que les artistes maghrébins en général pâtissent de ce problème, de l'absence de sociétés privées. De même, le public arabe n'est pas aussi enthousiaste à propos des médias du Maghreb qu'il ne l'est à propos des médias du Moyen Orient, qui sont plus développés que nos faibles média. L'artiste libyen doit exploiter son patrimoine artistique pour parvenir à la célébrité dans le monde arabe, et dans le monde, parce que le patrimoine libyen, encore peu utilisé, peut s'étendre. La Libye compte de nombreux compositeurs et musiciens qui se sont succédés dans le monde arabe. Ils ont composé [des chansons] pour de nombreuses stars comme feu Dhikra Mohamed, qui interprétait une chanson d'Ali Kilani.
Comment vous et d'autres artistes libyens pouvez surmonter ces difficultés ?
Betro : Franchement, je travaille dur tout seul, par des concerts et des festivals. Grâce à Dieu, nos ressources financières en tant qu'artistes libyens nous permettent d'avancer sans dépendre de sociétés de production qui exploitent les jeunes artistes en général, et ne les aident pas dans leur carrière. J'ai refusé une proposition d'une société qui s'engageait à faire sortir un album et un vidéo clip tous les trois ans, alors que je peux faire mieux dans ce laps de temps.
Les Libyens sont-ils prêts à s'ouvrir à la musique et à d'autres civilisations ?
Betro : Les Libyens, notamment les jeunes, aiment tous les types de musique orientale et occidentale. Ils suivent également tout ce qui se fait de nouveau en matière de divertissement, notamment maintenant que la télévision par satellite qui nous présente de nouvelles cultures est plus facilement accessible.
En tant qu'artiste proche de sa société, que pensez-vous du statut de la femme libyenne ?
Betro : Je crois que la femme libyenne a beaucoup de chance comparée aux [femmes] de certains autres pays, parce qu'elle est vénérée. Le mari est financièrement responsable des besoins de sa famille, et la responsabilité de la femme se limite à la maison.
Mais récemment, elle a commencé à s'ennuyer, et souhaite travailler en-dehors de la maison comme moyen d'affirmer son identité, notamment les jeunes femmes qui souhaitent être libres, au vu de l'influence de la Tunisie sur la manière de vivre des hommes libyens. Nous ne devrions pas oublier le rôle que les médias ouverts ont eu sur les questions liées aux femmes en Libye. Plusieurs de ces sujets sont abordés, notamment ceux liés aux femmes.
En quoi consistent les divertissements des Libyens durant le mois sacré du Ramadan ?
Betro : Il existe de nombreuses activités durant le mois du Ramadan dans la république libyenne. Il y a des concerts et des émissions de télévisions nocturnes, qui invitent la majorité des artistes libyens. Il y a également des concerts dans les rues et dans les clubs durant les derniers jours du Ramadan.
Quand est la période la plus active pour les distractions en Libye ?
Betro : Sans aucun doute lors des célébrations du 1er septembre. C'est l'occasion où tous les artistes de Libye se produisent sur scène pour le peuple libyen.
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